PROTESTANTISME - Problèmes contemporains

PROTESTANTISME - Problèmes contemporains
PROTESTANTISME - Problèmes contemporains

L’effort missionnaire accompli par le protestantisme au XIXe siècle lui a donné une extension mondiale. Si l’Asie et le monde arabe n’ont été que peu touchés, les missions d’Afrique noire et d’Océanie ont obtenu de brillants succès. En Amérique latine, l’évangélisation a notablement progressé au cours des dernières décennies. Le nombre des protestants peut être évalué à environ trois cent soixante millions en 1990, mais en comptant dans ce chiffre des personnes dont le degré de rattachement au protestantisme est très divers (allant de protestants très militants à des protestants d’origine et/ou d’éducation).

Sauf exception, le protestantisme est rarement en butte à des manifestations d’hostilité. Mais il doit faire face, et jusque dans les pays de vieille chrétienté, à un indifférentisme aimable qui montre le risque d’un déclin de son rôle social. À l’époque de la sécularisation et de l’œcuménisme, le protestantisme cherche un souffle nouveau; le trouvera-t-il dans la persistance de ses grandes traditions confessionnelles, dans un renouveau du courant évangélique (qui défend l’inspiration plénière de la Bible) ou – au contraire – dans de nouvelles théologies soucieuses généralement d’engagement socio-politique?

Les traditions confessionnelles face au dialogue œcuménique

Datant parfois du XVIe siècle, les traditions confessionnelles se sont organisées depuis plusieurs décennies à un niveau international. L’Alliance baptiste mondiale, par exemple, fut fondée dès 1905. Ces diverses traditions se trouvent maintenant confrontées au problème de leur participation au dialogue œcuménique. Bien qu’elles lui soient pour la plupart favorables, elles ont adopté, selon les cas, deux attitudes différentes: d’une part, celle de l’Alliance réformée mondiale, d’autre part, celle de la Fédération luthérienne mondiale.

L’Alliance réformée mondiale (A.R.M.), créée en 1877, a réduit au minimum son appareil administratif et renoncé à un certain nombre d’activités propres, se bornant à privilégier le département de théologie, qui veille au maintien et à l’actualisation de certains principes «typiquement réformés» considérés, par ailleurs, comme étant utiles pour l’œcuménisme. La Fédération luthérienne mondiale (F.L.M.), créée en 1947, développe, en revanche, ses activités propres tout en les coordonnant avec celles du Conseil œcuménique des Églises (C.O.E.). Elle a surmonté ses tensions antérieures, notamment à l’occasion de son assemblée de Dar es-Salaam, en 1977, qui a été à ce titre un événement important. La F.L.M. possède son propre service pour le développement et apporte son aide aux luthériens qui se trouvent dans des situations difficiles (en Namibie et en U.R.S.S., par exemple). Grâce, en particulier, à son Centre de recherche œcuménique, établi à Strasbourg, elle est en dialogue avec d’autres confessions protestantes, mais aussi avec les Églises orthodoxes et avec l’Église catholique. Malgré quelques tensions, ses activités propres semblent, en réalité, s’harmoniser sans trop de difficulté avec celles du C.O.E. et montrent ainsi qu’il est possible de faire fructifier les valeurs spécifiques d’un héritage confessionnel tout en manifestant une volonté d’ouverture. En France, la revue Positions luthériennes témoigne de ce double souci.

Mais les différentes confessions protestantes ont aussi été traversées par de grands mouvements socio-théologiques qui ont donné naissance à des courants dont les frontières ne recoupent pas celles des organisations ecclésiastiques. Parmi ces traditions théologiques, qui se superposent donc aux traditions confessionnelles, les deux principales sont constituées par l’évangélisme et par les théologies ayant pour origine le christianisme social.

L’évangélisme

Qu’entendons-nous par «évangélisme»? En allemand, evangelisch est historiquement un synonyme de protestant (cf. Evangelische Kirche Deutschlands, créée en 1948). Il arrive, en France, que le terme d’évangélique soit utilisé dans ce sens-là («Église évangélique luthérienne de France», par exemple). Mais, depuis la fin des années soixante, s’impose de plus en plus le sens anglo-saxon, qui introduit une discrimination interne au protestantisme entre un courant qui serait «évangélique» et d’autres qui le seraient moins. En Grande-Bretagne, «the Evangelical Movement» a d’abord désigné, à la fin du XVIIIe siècle, le groupement informel qui réunissait des «dissidents» et des anglicans «pieux». Au XIXe siècle, evangelical va de plus en plus désigner l’ensemble de ceux qui prônent un réveil religieux, notamment face aux tendances rationalisantes issues des Lumières, puis face au libéralisme théologique issu de la philosophie allemande et de l’école historico-critique. La création de l’évangélisme moderne peut être datée de la fondation, en 1846, de l’Alliance évangélique aujourd’hui divisée en deux organismes, l’un européen (assez strict) et l’autre mondial (plus ouvert). Pour sa part, l’Alliance évangélique française est membre des deux associations.

D’un point de vue socio-historique, deux critères principaux paraissent définir l’évangélisme: le revivalisme (importance de la conversation individuelle comme appropriation personnelle du salut) et la prétention à l’orthodoxie (défense des «vérités chrétiennes» à partir de la Bible, pleinement inspirée et seule médiatrice du salut). De la première caractéristique découlent notamment, pour les évangéliques, l’importance du thème de l’«Église invisible», formée par la réunion des «vrais croyants», quelles que soient leur organisation ecclésiastique et la méfiance subséquente à l’égard d’un œcuménisme de structures qui voudrait retrouver une unité perdue (alors que l’important serait de vivre une unité invisible et spirituelle). La deuxième caractéristique conduit notamment à une condamnation du pluralisme doctrinal considéré comme permettant, au-delà de la pluralité des théologies, la prolifération, dans les Églises, de discours «non conformes à l’enseignement de l’Écriture».

À partir de ces points communs, le courant évangélique regroupe diverses tendances et organisations ecclésiastiques et il n’est pas exempt de tensions internes. Un des clivages les plus importants a trait à l’écclésiologie.

Certains évangéliques sont membres d’Églises dites «multitudinistes» et issues directement de la Réforme du XVIe siècle. Ils se considèrent comme membres du courant évangélique, tout en étant luthériens, réformés ou anglicans. Pour eux, bien que surbordonnées à l’«Église invisible», les Églises institutionnelles sont des pédagogues chargés d’éduquer les chrétiens et de les amener à la confession personnelle de leur foi. Dans cette optique, les «vérités chrétiennes» constituent des normes pour l’«Église enseignante» (théologiens, pasteurs, catéchètes...), même si les convictions de tous les «enseignés» ne sont pas forcément aussi claires. Au sein du protestantisme français, la faculté de théologie réformée d’Aix-en-Provence, qui considère la Confession de foi de La Rochelle comme le fidèle résumé des «vérités bibliques», représente cette sensibilité.

D’autres évangéliques sont des membres d’Églises dites de professants, qui, sauf exception, sont issues de réveils internes au protestantisme et donc sont également enracinées dans la Réforme, quoique de façon moins directe. Dans cette optique, chaque Église locale est fille de la Parole; elle regroupe uniquement des chrétiens «convertis», «nés de nouveau» (born again ) et capables de professer personnellement leur foi (en fait, ces chrétiens militants sont très souvent entourés de sympathisants). En général, seul est considéré comme valable le baptême des adultes. L’Association d’Églises de professants des pays francophones d’Europe, créée en 1957, regroupe, par exemple, des Églises baptistes, libres, mennonites et méthodistes. Les Églises pentecôtistes, de leur côté, avec l’importance qu’elles donnent au «parler en langues» et au «ministère de guérison», forment une composante originale de l’évangélisme de professants.

Le courant évangélique, dont on avait annoncé le déclin, manifeste aujourd’hui une vigueur nouvelle. Le sociolgue W. Martin le considère comme le mouvement religieux américain qui possède la plus grande vitalité. Selon la publication évangélique Christianity Today (20 déc. 1979), près de 40 p. 100 des Américains adultes se considéreraient comme born again . Il est vrai que cette notion, passée – aux États-Unis – dans le langage courant, peut rendre compte, selon les individus, d’expériences d’intensités très différentes. Des adversaires des évangéliques accusent certains de ces derniers de n’être que des «chrétiens pop corn ». Plus sérieusement, une des causes du succès actuel de l’évangélisme est qu’il véhicule à la fois une adaptation au monde moderne (reprise des techniques nouvelles de communication pour les grandes campagnes d’évangélisation, par exemple) et un refus de certaines de ses valeurs (permissivité sexuelle et indifférentisme religieux notamment). À ceux qui veulent maîtriser leur environnement technique et social, tout en redoutant d’être insérés dans un système anonyme et bureaucratique, l’évangélisme propose, en effet, la certitude du salut futur pour les vrais croyants et, dès maintenant, l’expérience de l’amour de Dieu. Pour que son renouveau soit durable, l’évangélisme devra néanmoins être porteur d’une religion ferme, personnelle et chaude, sans pour autant séparer l’individu et la société.

Les théologies issues du christianisme social

Les nouvelles théologies, qui donnent l’impression d’une mosaïque de tendances, possèdent une sensibilité commune qui s’inspire de leur origine, le christianisme social; elles se soucient de promouvoir la confrontation avec la culture moderne et l’engagement, au nom du Christ, dans des combats sociaux, et même politiques.

La plupart des fondateurs du christianisme social (E. Gounelle, L. Ragaz, W. Rauschenbusch notamment) ont voulu promouvoir un Réveil social à une époque (fin XIXe-début XXe s.) où un processus d’industrialisation et d’urbanisation s’était produit en Europe et en Amérique du Nord. Par ailleurs, le développement du socialisme constituait un défi pour les Églises. Souvent d’origine évangélique, ces hommes mettaient les expériences spirituelles au centre du christianisme. Mais l’action politico-sociale, en brisant des liens estimés trop étroits entre les Églises et l’«ordre établi», était considérée à la fois comme un aspect indispensable de l’évangélisation et comme un accomplissement nécessaire de la foi chrétienne.

Des études récentes (celle de F. W. Marquardt notamment) ont rappelé l’enracinement de la théologie de Karl Barth dans le christianisme social. Cependant, le barthisme s’est d’abord constitué, après la Première Guerre mondiale, contre ce mouvement, auquel il reprochait un certain «immanentisme». La lutte contre le nazisme et la Seconde Guerre mondiale ne tardèrent pas à changer cette situation. Dans différents pays, ainsi qu’au sein du Conseil œcuménique des Églises alors naissant, un «barthisme engagé» a été vécu avec intensité et bientôt complété par la lecture d’autres théologiens comme le «socialiste-religieux» Paul Tillich.

Un nouveau christianisme social se développe alors, débordant le mouvement du même nom, pour devenir une mouvance regroupant, de façon plus ou moins informelle, un ensemble de groupements soucieux de «présence au monde» et de «service politico-social» (en France, la C.I.M.A.D.E., le mouvement Jeunes Femmes...); il y a là une réaction contre un processus de sécularisation risquant de confiner le christianisme dans une sphère privée de plus en plus limitée.

Le déclin du barthisme dans les années soixante (son équilibre dialectique apparaît comme étant un obstacle à un engagement complet) favorise un éclatement d’expressions théologiques ayant deux caractéristiques communes. Il s’agit, d’abord, de «théologies contextuelles» qui cherchent à refléter l’expérience de communautés chrétiennes (en fait, assez souvent, de petits groupes en marge ou au sein de ces communautés) en un lieu donné, à une époque donnée. Il y a un refus de l’universalisme traditionnel de la théologie protestante: on parle en vue d’une situation particulière et à partir d’elle. Ensuite, il s’agit de «théologies politiques», qui cherchent à penser théologiquement une critique politique des pouvoirs politique et économique en place, voire parfois de légitimer religieusement une participation chrétienne à un processus révolutionnaire.

L’exemple actuellement le plus connu de ces théologies est la «théologie [œcuménique] de la libération». Si, en Amérique latine, elle est majoritairement catholique, aux États-Unis, dans sa variante qu’est la «théologie noire de la libération», on la rencontre principalement au sein de groupes protestants. Un de ses représentants principaux est l’écrivain J. H. Cone, qui a réinterprété la spiritualité des Noirs américains (spirituals et blues) dans une perspective théologico-politique. Cette école a rencontré un écho certain en Afrique, comme l’ont montré, par exemple, les déclarations de la Conférence nationale des chrétiens noirs à Accra, en 1974.

Ces théologies se veulent «tiers-mondistes». En fait, ce n’est pas si simple; et il peut exister, en leur sein, une certaine tension entre l’Occident et le Tiers Monde. Ainsi, la «théologie féministe de la libération» se développe (bien que beaucoup d’Églises protestantes acceptent le pastorat féminin), mais elle donne lieu à deux accentuations divergentes. Celle de protestantes américaines, qui estiment que le sexisme est une oppression qui a sa consistance propre et celle de protestantes du Tiers Monde, qui considèrent la discrimination entre hommes et femmes comme seconde par rapport à la discrimination raciale ou aux oppressions socio-économiques. Cette seconde perspective semble actuellement prédominer au sein du Conseil œcuménique des Églises.

Les nouvelles théologies veulent former des chrétiens «engagés dans les combats des hommes et des femmes de ce temps». Attirantes lors de la montée des contestations politico-sociales, elles subissent maintenant un certain reflux. Elles courent le risque de ne constituer parfois que la version religieuse d’une idéologie politique. Telle est du moins la critique effectuée, au sein du christianisme social français, par le groupe Itineris pour lequel, si la foi chrétienne motive l’action politique et sociale, elle doit aussi l’interpeller et la désacraliser.

Les situations nationales

Constituées généralement en des Églises nationales, les Églises protestantes sont profondément marquées par la situation de leurs pays respectifs, comme en témoignent l’exemple de l’Église évangélique de la R.D.A. ou celui du protestantisme français.

L’Église évangélique (dénomination qui recouvre l’ensemble des protestants) de la République démocratique allemande regroupe de huit à dix millions de membres. La tradition conservatrice qui remonte à son alliance avec le pouvoir prussien risquait de l’amener à un refus global du régime socialiste, refus qui serait apparu comme un repli sur le passé. Mais, étant dirigée après 1945 par la minorité de chrétiens qui avaient résisté au nazisme, elle adopta de plus en plus nettement une position de «solidarité critique» qui lui permit de mettre en œuvre, en 1978, la première rencontre qu’on ait vu s’établir, au plus haut niveau, dans une démocratie populaire, entre les autorités ecclésiastiques et les représentants du gouvernement. Mais cette normalisation des relations se trouve aussitôt soumise à une première épreuve: le régime ayant instauré la formation militaire obligatoire dans les écoles, l’Église évangélique a répliqué en développant une «éducation pour la paix».

Le protestantisme français compte huit cent mille adeptes (réformés, luthériens, baptistes, pentecôtistes) et près d’un million et demi de protestants détachés ou sympathisants, soit 4,3 p. 100 de la population française (sondage I.F.O.P., 1980). Alors qu’il était brimé dans la société marquée par le modèle de la «chrétienté», il s’est activement inséré dans le processus de laïcisation, aussi bien à propos du problème de l’école que, plus récemment, en matière de sexualité, notamment par ses positions sur le contrôle des naissances. Mais, tandis que, au début des années soixante, des thèses qui préfiguraient Mai-68 étaient véhiculées déjà par les mouvements de jeunesse, en 1971, un document intitulé Église et pouvoirs et publié par la Fédération protestante de France déclara la société actuelle «inacceptable», ce qui provoqua au sein de la Fédération des dissensions internes importantes.

De telles crises rendaient visible un mal plus profond: une certaine atténuation de l’identité protestante. Le protestantisme, en effet, avait occupé une place spécifique entre les blocs catholique et libre penseur. L’institutionnalisation de l’œcuménisme l’ayant amené à une alliance privilégiée avec le catholicisme, le déséquilibre numérique entre les deux confessions ne se trouve plus compensé par une originalité qualitative dont aurait pu se prévaloir le protestantisme français. Cela a entraîné pour celui-ci une relative diminution de son rayonnement, aggravée par la crise générale des Églises.

La diversité des traditions confessionnelles, des courants socio-théologiques et des situations nationales explique que diverses stratégies soient mises en œuvre pour faire face aux «défis du monde moderne», dont le plus grave est l’athéisme social implicite véhiculé par la forme de rationalité propre à la société industrielle. On constate cependant chez certains, déçus par cette dernière, de nouvelles aspirations religieuses plus ou moins vagues, dont on ne sait encore quelles réponses pourront leur apporter les diverses formes du protestantisme.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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